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A quoi ça sert
Elsa / Nicolas Richard
Auteur(e) de l'analyse : Gilles

photo 1 A nouveau, Elsa semble ici connaître quelques problèmes avec son amant. La raison n'est pas clairement expliquée mais on les sent tous les deux au bord de la rupture et Elsa semble tout faire pour qu'il revienne sur sa décision.
Pour cela, elle lui rappelle à quel point elle lui est indispensable: que pour avoir un réel contrôle sur sa vie ("tu ne tiens plus les rênes"), il a besoin qu'elle le guide ("sans ta vie dans mes mains") l'admire et le soutienne ("sans mes yeux dans les tiens"). Il semble en effet avoir oublié tout ça: dés lors, quoi de plus normal qu'elle lui rappelle qu'en la perdant ("sais-tu ce que tu perds") il perdra aussi les moments de plaisir charnel ("sous ton corps qui bataille") et les petits bonheurs de la vie quotidiennes ("sans un jour à rideaux fermés") comme il lui est vital d'avoir quelqu'un qui se retrouve dans son univers, s'en satisfait et l'aide à se diriger ("sans ton monde qui tourne à mes pieds") sans quoi la vie pour lui n'a plus de sens ("tu te jettes à la mer").
photo 2 Lui ayant dit cela, elle peut lui poser cette question directe: pourquoi essaie-t-il encore et toujours de les détruire ("pourquoi sans fin vouloir défaire"), elle et leur romance qui lui apportaient réconfort et bonheur ("ce que tu aimais satisfaire") à tel point qu'elles ne représentent plus rien jusqu'au plus profond de lui ("au fond de tes pensées")?

Par conséquent, vu qu'elle est la seule à qui il plaise, quoi de plus normal qu'elle lui répète dans le refrain qu'il est inutile ("à quoi ça sert") "d'essayer de plaire" à d'autres puisqu'elle est la seule à succomber à ses manigances ("quand on n'a pas l'art ni la manière"). De même, comme elle l'aime et se retrouve en lui quoiqu'il arrive, il lui est inutile ("a quoi ça sert) d'essayer de la dégoutter ("de vouloir déplaire") car il n'y arrivera jamais complètement ("quand on n'a pas l'art ni la manière").

photo 3 Elsa dépeint donc son couple comme le yin et le yang: ces deux forces interdépendantes et indissociables l'une de l'autre. Elle le conseille et le guide, l'apaise en paroles ("sans ma voix qui t'éclaire"), lui est comme un dieu pour elle ("sans ton ciel sur ma terre") et sans ces choses, s'il ne sent pas qu'il représente quelque chose d'important aux yeux d'une autre personne, il meurt à petits feux ("tu te brûle les ailes") vu qu'un rien le met dans tous ses états ("et comme un feu de paille, tu t'embrases et tu flambes, à la moindre étincelle").

Dés lors, sachant cela, on ne peut que comprendre Elsa quand elle lui redemande "à quoi ça sert" de tout détruire entre eux...

Photos réalisées par Yves Botallico en Espagne pour la promo du second single "A quoi ça sert"

29 août 2004


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