Analyses des textes par des fans

Pour qui tu cours
Musique : G. Lunghini / V.M. Bouvot / Paroles : G.Presgurvic
Auteur(e) de l'analyse : Gilles

photo 1 Une de ces chansons d'Elsa à laquelle on ne prête pas attention tout de suite; qu'on peut même trouver guimauve jusqu'au jour où l'on se retrouve dans cette situation. Je la surnomme "la chanson que j'ai comprise trop tard".

Quatre vers de ce texte suffisent à le résumer:

"D' l'amour y en a partout
Suffit d'en vouloir un peu
(...)
Pour t'ouvrir les bras
Faut qu' tu y croies".

D' l'amour y en a partout effectivement: qu'il s'agisse d'une passion unique et trop forte pour être oubliée ou de quelques passades se résumant à "des noms dans un carnet", qu'ils soit vrais ou pas, l'amour est omniprésent. Hélas, on n'ose pas toujours faire le premier pas alors qu'il suffit de se jeter à l'eau pour que tout change.

Finalement, si on fait tout cela, c'est pour sortir de la solitude qui nous oppresse et pour que la vie soit plus facile à vivre: "pour avoir un peu moins froid". Ce fut mon cas à une époque où à plusieurs reprises, quand une fille disait du bien de moi, je croyais direct que quelque chose était possible avec elle ("on croit n'importe quoi"): du coup, on s'imagine des choses ("on s' maquille tous le coeur") qui s'écroulent quand on est confronté à la réalité ("et ça coule quand on pleure"). photo 2Mais les premiers vers à avoir fait "tilt" chez moi sont les suivants. Une autre avec qui j'avais envie d'essayer mais où j'ai toujours repoussé les choses de peur de perdre son amitié et celle de nos condisciples en cas d'échec: pourtant je me disais prêt à prendre le risque ("on est prêt à tout faire/ A risquer même l'enfer/ Pour un peu d' paradis") même si je n'ai rien fait. Dans cette situation, on se sent directement concerné dans les vers suivant quand Elsa nous interpelle ("Mais toi"). Elle nous demande de nous parler de cet amour pour lequel on court, s'il en vaut la peine et pour le savoir: de lui décrire ce que l'on ressent vis-à-vis de ça ("qu'est-ce que t'as dans l' coeur") et ce qui nous retient ("de quoi t'as peur"). Sous-entendu que plus ces deux choses sont fortes, plus cette passion en vaudra la peine: ce qui est très subjectif. Quoiqu'il en soit, si j'avais bien compris ces mots, les vers suivants ne m'ont pas tapé dans l'oeil tout de suite: ces quelques mots nous disant que si l'on veut cet amour et trouver la force nécessaire pour aller vers lui ("pour t'ouvrir les bras") il suffit d'y croire et d'avoir confiance en nous ("faut qu' tu y croies"). Ces vers, je ne les ai compris qu'après, quand cette romance m'est passée sous le nez.

Ces comportements sont généraux et le conseil presque un proverbe, on comprend donc pourquoi ils sont dans le refrain.photo 3 Comme si Elsa nous dictait comment réagir face aux exemples de romance du deuxième couplet faisant écho au premier. Cet amour commencé trop vite de façon trop belle ("tout va bien") "qui prend fin dans la haine", cette passion éphémère le temps des vacances ou d'un voyage en train, ce boulet qu'on traîne derrière soi et qui nous empêche d'exister pleinement, l'affection que l'on porte à ceux qui nous entourent ("l'amour de son prochain") ou celui qu'on espère après un événement négatif ("celui de l'année prochaine"). Quel que soit le type de romance qu'on souhaite, on peut la trouver sur le marché ("d' l'amour y en a partout") et pour l'avoir, il suffit de la désirer et de se battre, de tout faire pour l'obtenir ("suffit d'en vouloir un peu").

Et Elsa de nous rappeler les généralités du refrain. Pour ceux qui se plaignent, qui déconnent: qu'ils ne sont pas les seuls à vivre cela. Pour ceux qui doutent, de se poser la question sur la nature de leur désir, s'il en vaut la peine et alors de tout faire pour ça.
Au vu de cette analyse, j'en arrive à trouver logique que ce titre soit en face B de "pleure doucement". On retrouve dans ces deux titres l'envie de démystifier ces choses qui nous paraissent si accablantes. Un message qu'Elsa souhaitait peut-être aussi passer et mis en face B parce que la chanson n'était pas assez commerciale. Ou encore: après nous avoir apaiser de notre chagrin d'amour, il est logique qu'Elsa nous montre une façon d'oublier cela en nous disant de tourner la page dés maintenant pour commencer une autre histoire. Ce qui est simple vu que:

"d' l'amour y en a partout
suffit d'en vouloir un peu
pour t'ouvrir les bras
faut qu' tu y croies"
.

26 juin 2004


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