Mon amour
B.Biolay / B.Biolay - K.A. Zeidel
Auteur(e) de l'analyse :
Gilles
Avec cette chanson, Elsa par l'intermédiaire de Benjamin Biolay nous parle de l'amour qui n'est
pas toujours éternel et qui peut se détériorer avec le temps.
En effet, dés le début, le ton est donné. Quoiqu'on fasse ou dise ("que tu le veuilles ou non"),
il est un ennemi face auquel on ne peut lutter: "le temps". Insaisissable, il nous éloigne
toujours un peu plus de notre relation, de l'époque où nos feux étaient les plus ardents et
l'image de plus en plus floue finit peu à peu par disparaître: elle s'"efface" au fur et à
mesure que "les années passent".
Certes, c'est à nous d'essayer de raviver la flamme chaque jour et de renouveler la passion: chaque jour un nouveau défi mais "chaque jour est un long chemin" et la victoire n'est pas toujours facile à gagner ou pas toujours proportionnelle à nos efforts nous faisant dire "tout ça pour ça". Dés lors, même si l'on gagne "ses galons", on finit par en avoir assez de se battre ainsi pour les "gagner" même s’ils sont "de première classe". "Le coeur est las". Fatalité qui est là et que l'on ressent même si on n'ose pas l'avouer ("qu'on se le dise ou non"). Mais bien qu'Elsa sache cela ("quand bien même"), elle ne restera avec cet homme que s'il continue à lutter et à lui témoigner de son amour. Et vu que ce n'est pas le cas ("sans je t'aime"), elle décide de partir ("je m'en vais").
Pourtant, elle l'a aimé et l'aime peut-être encore au fond d'elle-même vu qu'elle dit comparer cet "amour" à celui d'une mère pour son "enfant". Hélas, le temps a fait son oeuvre et défait la toile: au point qu'elle ne sait plus si cet "amour/enfant" était exceptionnel, unique en ce "siècle" ou juste une passade "d'un jour" qui après n'avait plus rien pour lui plaire. C'est dire à quel point tout a sombré. Leur histoire est donc un "ciel de traîne" latent: pas de tempête mais pas de soleil non plus. Certainement le calme avant la tempête qui va tout ravager. La rumeur à ce sujet va bon train ("les bruits courent") et Elsa voit même "les vautours" dans ce ciel: oiseaux symboles de la mort qui attendent celle de cette histoire pour s'en rassasier. Par extension, on peut imaginer que ces "vautours" sont une métaphore des paparazzis qui font leurs choux gras des ruptures de gens célèbres. Et pour éviter ça ou au moins limiter la casse, Elsa, à l'instar de son ex-maman Jane Birkin, préfère "fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve".
Malgré tout, le malheureux ne comprend toujours pas et Elsa d'argumenter davantage dans ce second couplet. Elle a vu que depuis un moment, tous deux se reposent sans cesse ("si l'on ressasse") les mêmes questions sur leur histoire ("les causes et les raisons") sans jamais trouver les réponses. Et si ces questions restent ainsi sans réponses, c'est qu'elles sont importantes et bien réelles. A la question "est-ce un hasard ou non", on doit donc dire "non" car le problème est bien là. C'est le moment que choisit Elsa pour avouer que de son côté, pour aller mieux, elle va voir sans arrêt ("ressasse") "celui d'en face". Et vu que chaque heure qu'elle passe et "repasse" avec lui sont si intenses vu qu'elle les vit "à cent à l'heure" "juste en face". Elsa ignore si elle fait bien ou pas ("est-ce une erreur ou non") mais quoiqu'il en soit ("quand bien même"), mieux vaut quitter cet homme ne montrant plus son amour ("sans je t'aime je m'en vais") en lui ré expliquant qu'il vaut mieux le faire avant que ça ne se gâte ("refrain").
Avec cette chanson, on remarque qu'Elsa doute toujours de la longévité de l'amour comme c'était déjà le cas dans "jamais toujours". Cela montre que malgré les années qui passent, on garde souvent les mêmes angoisses.
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