Sandrine a écrit:uiui un extrait de tes textes Cyril, perso j'aimerais beaucoup découvrir un peu de ce que tu écris
bon, ok, petit extrait :
"Les tableaux suivants récapitulent les sollicitations du contrat DIESC/DICAP en fonction de leur direction et de leur nature. Il s'agit des efforts globaux entrant dans la caisse par demi-train. Ces efforts sont à considérer dynamiquement, statiquement ou en termes d’endurance selon les cas.
Ils ont été construits sur la base de l’analyse à la caisse de nombreuses mesures sur le circuit d’endurance H6.12.2, sévérisé (+1/3 endurance et +10% incidentel).
Le contrat est exprimé sur la base de cas de charge conventionnels de référence. Ces cas de charge sont, par convention, indexés sur MVAL pour les cas dynamiques et statiques et ¾ MVAL pour les cas d’endurance."
heu, nan, ça c'est du boulot...
voici :
[...]
La moto s’arrête devant l’immeuble, le soleil est caché par le bâtiment d’en face. Ce quartier n’est pas très favorisé, mais ce n’est pas le plus laid : juste des constructions de cinq étages pas trop proche les une des autres. Les gens habitent là plus par manque de moyens que par envie. Des commerces sont encore implantés, et les nuits sont calmes. Les trois étages sont rapidement montés, il faut dire que l’ascenseur est encore en panne. Et puis, il préfère monter à pied, comme tous les jours, ça entretient la forme. Il lui semble que le temps passe très vite. Pendant la montée des marches, Frédéric se revoit petit, montant ces mêmes marches aidé de son grand frère. Puis il se rappelle avoir joué à cache-cache avec sa soeur dans le local à vélos au rez-de-chaussée, dévalé les marches quatre à quatre quand sa mère était sur le point d’accoucher de son petit frère. C’était le temps où son père travaillait, où il était insouciant des soucis de ses parents. Il était enfant, et maintenant il avait grandit, changé, durci. Pour ça, il se rappelle bien les coups de ceinture de son père lorsqu’il faisait des bêtises, comme le jour où il était rentré avec un vélo qu’il avait volé. Et les jours où son frère le battait pour avoir de l’argent pour se payer sa drogue, et les privations sur les repas quand il ne rapportait pas sa paye, alors que son petit frère se gavait de sucreries.
C’est dans cet esprit, mélangé de mélancolie et de haine, qu’il arrive devant la porte de ses parents. A l’inverse de l’habitude, il ne rentrerait pas en claquant la porte pour s’enfuir dans sa chambre. En passant la porte, avec un grand sourire, il s’aperçoit que son père n’est pas là. Il est au cimetière, parti voir son premier fils, ensuite il passera au café et reviendra saoul tard ce soir. Frédéric ne voulait pas attendre son retour, il posera ses conditions à sa mère, et il partira.
Elle est là, derrière sa planche à repasser avec la télévision qui passe des séries américaines. Elle ne remarque pas son fils tout de suite, bien trop absorbée par ce qui se passe sur le petit écran. Lorsqu’il vient l’embrasser pour lui dire bonjour, elle sursaute : depuis combien de temps ne m’as tu pas dit bonjour ? Son fils, le plus grand maintenant, reprend son sourire et ses gentillesses comme il y a quelques années, c’est un rêve, un chamboulement, que se passe-t-il ? C’est quand Frédéric lui annonce son départ du foyer familial qu’elle comprend : il est content de partir. C’est une tragédie, un désespoir, comment allons nous faire pour vivre ? Qui va payer la nourriture ? Comment élever le petit dernier dans ces conditions ?
Tout en posant ses affaires dans un grand sac à dos, il lui explique qu’il s’en va vivre ailleurs, tout seul, qu’il veux voler de ses propres ailes. Ses souvenirs d’une famille où il faisait bon vivre sont bien loin, et il ne regrette pas de tout emballer pour un départ qu’il aurait dû prendre depuis longtemps déjà. C’est sa rencontre avec Sophie qui a tout chamboulé, il serait parti de toute façon, mais il aurait « préparé » ses parents à ce départ. Les mots d’amour de sa mère, mêlés aux injures et questions ne sonnent pas vrai. Est-elle vraiment triste de voir partir son fils, ou regrette-t-elle de voir partir l’argent qu’il rapporte ? Quoi qu’il en soit, il lui devra le loyer de ce moi-ci.
La porte d’entrée claque. Son père vient de rentrer. Déjà ? Mais qu’elle heure est-il ? Le bar que fréquente son père est fermé, liquidation judiciaire. Ça l’arrange un peu, l’ardoise qu’il avait commençait à être bien chargée. L’humeur de son père est impressionnante, comment va-t-il réagir quand il va savoir que son fils s’en va ? Le mélange de satisfaction et de désespoir prend le pas sur la colère. Après un bon sermon que Frédéric n’écoute pas, il se rend compte que l’agent de son fils part avec lui. C’est à ce moment que la colère arrive. C’est vraiment notre mort que tu souhaites ? Ton frère est parti, c’est toi maintenant ? La vision du père sur la situation est déformée par le fait que l’argent part, les laissant avec leur maigre revenu du chômage, et les ménages que peut faire sa mère. Il va falloir chercher du travail pour faire vivre l’enfant qui reste chez eux.
La crise d’hystérie de son père est en train de monter. Ça lui arrive parfois, quand l’alcool, la colère et la fatigue sont réunis. Tout y passe, les insultes, les claques, le mobilier, tout est mis à l’épreuve. Frédéric reçoit un coup de son père. D’habitude, il ne lui aurait pas répondu, mais là, c’est la fois de trop. N’écoutant que sa colère et sa haine envers celui qu’il l’a toujours maltraité, son point vole et touche le visage de son père. Quel geste inconscient. Maintenant son père lance tout à travers la maison, comme s’il ne pouvait pas attraper son fils et qu’il devait lui casser les chaises sur la tête. Prêt à partir, Frédéric s’empare de son sac. Son père lui prend d’un geste brusque et le lance par la fenêtre du troisième étage en insultant son fils. Les escaliers sont très rapidement dévalés, mais le sac est éventré, à terre, depuis un moment déjà. Tandis qu’il ramasse ses affaires, il lève les yeux vers ses parents, dont on entend la dispute. C’est un mélange de pleurs et de cris qui arrive aux oreilles de Frédéric quand il monte sur sa moto. Démarreur, première vitesse, et il est parti, vers son appartement. Il ne reviendra pas sur sa décision.
[...]
merci de votre indulgence...
et c'est du HS, vu qu'il n'y a absolument aucun rapport avec Elsa....