Ce petit lien auquel je participe : pas mal d'éloge sur Elsa
Pr la petite histoire mon pseudo sur ce forum est tom
(bon certain l'auront peut être deviné
http://www.forumdasilva.com/autres-arti ... .htm#46784
Modérateurs: eva92400, Magaly, Ness
tim a écrit:Apparemment y a pas bcp de curieux par ici...
Un petit tour et puis Da Silva
Par LÉA IRIBARNEGARAY
Pop. Le chanteur sortira lundi «la Distance», quatrième album à l’ambiance nonchalante.
Da Silva en 2011. - Richard Dumas
A36 ans, Da Silva a l’impression d’être un vieillard. Peut-être parce qu’il a déjà pas mal bourlingué. Le Neversois fête tout juste ses 15 ans lorsqu’il forme le groupe Punishment Park - du punk industriel, labellisé, à l’époque, révélation du Printemps de Bourges. Le jeune Emmanuel, «pièce rapportée évoluant parmi les sales briscards», y massacre alors ses oreilles. Hyperbruitiste, Punishment Park cogne sans retenue. Un passage éclair chez les dissidents des Tambours du Bronx n’arrange rien : 17 percussionnistes frappent sur des bidons avec une vigueur incroyable.
Marginal. Mais rien n’arrête Da Silva, tant qu’il s’agit de musique. Il s’évade en tournée, loin d’un Nevers «trop étriqué» et, dans la foulée alerte, finit par lâcher ses différentes formations, fatigué d’œuvrer à ce que tout le monde soit d’accord. Très vite, il se sent alternatif et marginal, ne supporte aucune autorité et crée alors son propre nid.
Da Silva débarque à Rennes, dort dans sa voiture, frappe à la porte d’un certain Jean-Louis Brossard, fondateur des Trans Musicales. A la dernière minute, le voilà intégré dans la programmation officielle du festival : «J’ai tellement pris mon pied pendant ce concert que j’ai décidé de tout arrêter. J’étais à la fin d’un cycle et ne me voyais pas recommencer.» Eternelle contradiction qui le voit opter pour un boulot alimentaire, puis revenir à la musique. Une vieille gratte, un ordinateur, une carte son : un premier album, un deuxième, un troisième… Ses chiffres de ventes vont décroissant, Da Silva change de sa maison de disques. «Dans le contexte actuel, il y a plus intelligent, je l’avoue. J’avais beaucoup de confort, une équipe extraordinaire chez Tôt ou Tard, mon précédent label. Mais nous étions trop proches et avions perdu tout professionnalisme.»
Après de nouvelles bifurcations en tous genres - de l’industriel, quelques percussions urbaines et un détour par l’electro, le tout demeurant confidentiel -, Da Silva se fixe aujourd’hui avec un quatrième album plus pop. Fruit d’une «longue et fainéante année de travail», la Distance sort donc chez Pias, son nouveau label. «Un artiste qui ne cherche plus, c’est un artiste qui crève. J’avais à nouveau besoin d’avoir la dalle», raconte-t-il. A l’image d’une jolie collection de courts métrages, la Distance - «titre tiroir permettant une véritable mise au point photographique» - renferme des chansons ayant chacune leur identité propre. Pour l’écriture, Da Silva s’est imposé une règle : celle d’achever un titre avant de commencer le suivant. Au risque d’obtenir un album décousu. «Mes idées émanent de faits dérisoires, précise-t-il. Par exemple, le Repas est né de discussions avec des travailleurs pauvres qui nourrissent leur foyer, mais se ruinent à aller bosser.»
Gâteaux à la crème. A des années-lumière du punk rock des débuts, le chanteur soigne à présent ses textes et met à l’honneur les claviers vintage. L’ambiance épurée et nonchalante de la Distance contraste alors avec le clip des Stations balnéaires. Tourné à Los Angeles et très gadget, on y découvre des Mary Poppins débordantes de couleurs, des skateurs aux masques animaliers et des batailles de gâteaux à la crème. Bouffée d’oxygène, cette fantaisie fait écho aux différents livres-CD pour enfants créés par l’artiste, qui ne peut s’empêcher d’envisager la mort de l’industrie du disque - «pour que ma musique soit écoutée en streaming sur deux pauvres enceintes pourries, non merci, c’est trop décourageant». Couvert de tatouages, entre croyance et superstition, Da Silva se demande si cela fait partie «de l’intelligence de la foi, ou de la connerie de l’imagination».
Da Silva CD : La Distance (Pias). A paraître le 9 janvier. En tournée à partir du 3 février : le 16 février à la Maroquinerie (75020), le 15 mars au Nouveau Casino (75011).
Ecoutez le nouvel album de Da Silva en avant-première
Avec «Villa Rosa», le chanteur d’origine portugaise, très sollicité comme auteur, aborde un univers moins sombre. Une réussite.
Emmanuel Marolle | Publié le 27.10.2013, 21h27 | Mise à jour : 21h41
EXCLUSIF. Petit mais costaud. A première vue, Da Silva n’a rien d’un chanteur avec son regard sombre, son physique de Joe Dalton, ses tatouages en guise de journal intime où « [il] imprime [sa] vie par peur d’oublier ». Pourtant, ce garçon va vous remuer dans son formidable 5e album, « Villa Rosa », qui sort le lundi 4 novembre.
Un disque, à écouter dès ujourd’hui en intégralité et en exclusivité sur notre site Internet, où l’artiste sort de sa noirceur, entrevoit la lumière en dix chansons pop, nerveuses, parfois presque légères.
« Une renaissance, avoue l’intéressé. J’étais en train d’étouffer. J’étais fatigué de moi, de raconter toujours un peu la même chose, de cette mélancolie un peu rance que je traînais. » Car Da Silva, ex-petit punk d’origine portugaise, élevé à Nevers et installé aujourd’hui à Rennes, a d’abord été rangé dans une case grâce au joli succès de son premier album et de son single « l’Indécision », en 2005, celle du chanteur dépressif attachant. Cette fois, il y a des sons synthétiques, des rythmes dansants, un souffle épique que l’on ne soupçonnait pas chez lui. « Les albums sont toujours des photographies de ma vie. Je vais avoir 40 ans, je ne me suis jamais senti aussi libre. Il y a plus d’air dans ma vie, je vis de la musique, j’écris pour d’autres artistes. Je me suis affranchi des étiquettes. »
Da Silva est capable de signer des disques intenses puis de travailler pour Hélène Segara, Jenifer, à qui il a offert « les Jours électriques », en attendant de finir les textes pour l’album solo de Morgane Imbeaud, ex-chanteuse de Cocoon. « Ces collaborations me permettent de vivre correctement de la musique, reconnaît cet éternel outsider. Je ne suis pas un chanteur populaire. Je n’entre pas dans les cases. Peut-être aussi à cause de mon physique, qui m’a complexé mais dont j’ai fait un atout quand j’étais gamin. Quand tu fais écouter certaines de mes chansons aux gens, ils les connaissent mais ne savent pas qui c’est. Et si tu leur dis mon nom, ils pensent à une entreprise de ravalement de façade ! »
Cela pourrait changer avec « Villa Rosa », plus accueillant que ses prédécesseurs. De loin son meilleur disque. « Tu ne baisses jamais la tête, ne courbes jamais l’échine. Tu t’entêtes à faire mine. Coureur de fond dans les tranchées arides », chante Da Silva en ouverture de l’album, comme un aveu. « Bien sûr qu’en tant qu’artiste je suis un coureur de fond. J’ai l’impression que c’est un marathon sans fin, que la course est rude. Mais j’adore le jogging ! »
Da Silva « Villa Rosa », chez Pias, 14,99 €. Sortie le 4 novembre. En concert le 12 février au Café de la danse, Paris (XIe).
Retourner vers Discussions entre fans
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 3 invités